Ras le bol des miettes !!!
Le Gouvernement se fout de nous ! Il vient d'attribuer "généreusement" : une "augmentation" de 2,2% des minima sociaux. Mais c'est très exactement le montant de l'inflation pour l'année écoulée. Donc aucune augmentation réelle, même minime, pour les minima sociaux ! une "prime de Noël" de 1 000 F aux allocataires du RMI, de l'ASS (Allocation spécifique de solidarité) et de l'AI (Allocation d'insertion). Les Rmistes auront une "rallonge" en fonction de leur situation de famille : 1 500 F pour un couple ou une personne isolée avec un enfant, 3 000 F pour une personne seule avec 5 enfants. Le compte n'y est pas.
Rien pour les 450 000 jeunes de moins de 25 ans, qui ne sont pas indemnisés par les ASSEDIC ou n'ont jamais travaillé, et qui sont exclus du RMI. Rien pour les "travailleurs pauvres" (1,3 millions en France en 1996 combien en 2000 ?) : des gens qui travaillent, mais qui retirent de leur travail moins de 3500 F par mois pour une personne seule, moins de 7350 F pour un couple avec deux enfants (ce qui fait, avec les enfants, plus de 3 millions de personnes concernées).
Avec des chiffres officiels du chômage optimistes qui ne sont là que pour masquer la réalité et la précarisation croissante, car de plus en plus de travailleurs sont en CDD et même en CDI mais à temps partiels bien souvent pour des salaires inférieurs à 4000 f. Les inégalités se creusent ! Les travailleurs ne sont pas dupes. Le patronat et le gouvernement qui gère ses affaires en ce moment se moquent de nous en nous distribuant des miettes. Ce qu'il nous faut, tout de suite, c'est la suppression du travail précaire, mais surtout un vrai travail avec un salaire digne de ce nom, pour toutes et tous.
Relou
Saint-Ouen Luttes n° 10 du 1er février 2001
ACCORDS UNEDIC
Le PARE ne profite qu'aux patrons !
Les salariés ne veulent pas d'un "accord" qui met définitivement en pièces un principe fondamental de solidarité entre tous. En fondant la Sécurité Sociale il s'agissait d'allouer solidairement les cotisations (une partie du fruit de notre travail) à la prévention des risques de la vie dont nous ne sommes pas responsables (les maladies), et d'assurer une fin de vie correcte aux travailleurs (les retraites). C'est la même chose pour l'UNEDIC. Ce n'est quand même pas nous qui sommes responsables du chômage et du travail précaire ! Comme pour la Sécu, l'argent de nos cotisations ASSEDIC doit nous servir à vivre décemment en cas de perte ou d'attente d'emploi. La nouvelle Convention UNEDIC casse tout en transformant définitivement la solidarité en "assurance individuelle" : si on a assez cotisé, et si on signe individuellement un PARE (qui risque fort de nous amener à un boulot précaire), on est momentanément indemnisé. Sinon on est renvoyé à la Charité Publique.
Le but avoué du MEDEF est d'organiser les conditions de l'emploi comme bon lui semble : salaires, horaires, charge et conditions de travail, et de forcer les salariés à accepter la dégradation continue des conditions d'emploi. Sous couvert "d'aide au retour à l'emploi", le PARE est un formidable outil visant à contraindre les demandeurs d'emploi à accepter en fin de course n'importe quel boulot précaire. En agréant cet "accord" pourri, le Gouvernement rend une fois de plus service au MEDEF.
Relou
Saint-Ouen Luttes n° 10 du 1er février 2001
ACCORDS UNEDIC
MEDEF partout ! Justice nulle : PARE !
Etes-vous prêts à travailler à 100 km de chez vous, en dessous du SMIC, sans reconnaissance de vos qualifications et de votre expérience, avec un contrat précaire à vie, en étant sous surveillance permanente de l'ANPE, radiations à la clef. C'est pourtant cela le PARE (plan d'aide au retour à l'emploi) un des volets de la nouvelle convention d'assurance-chômage à l'initiative du patronat, signé par les syndicats CFDT-CFTC-CGC et agréé officiellement par le gouvernement qui sera mis à exécution le 1er Juillet 2001. Les patrons seront servis avant les chômeurs puisque les baisses de leurs cotisations seront, elles, mises en ¦uvre le 1er janvier.
Le PARE obligera à accepter n'importe quel boulot précaire mal payé, sans tenir compte de votre qualification, ce qui entraînera la généralisation inavouée bien sûr d'une nouvelle catégorie : " les travailleurs ayant à la fois un travail et la pauvreté ".Tous les travailleurs, avec ou sans emploi, sont concernés par cette remise en cause du code du travail, cette pression à la baisse des salaires, et la dévalorisation des qualifications et des compétences. Ce n'est pas parce que le patronat a les dents longues qu'il faut accepter tout ce qu'il nous impose !
Relou
Saint-Ouen Luttes n°9 du 15 décembre 2000
Il n'y en a que pour le patronat
En France, l'argent coule à flots mais pas dans les poches des travailleurs, ni des chômeurs. Les sondages disent
"Tout va bien !" "Tout va mieux !" pourtant, pour des millions de salariés, rien ne change. L'assurance-chômage a une cagnotte de 70 milliards... Cet argent doit revenir aux chômeurs et non pas au patronat soutenu par la CFDT, la CFTC, la CGC et un gouvernement qui lui accorde une baisse importante des cotisations patronales.
En France, 4éme puissance économique mondiale, les profits n'ont jamais été aussi importants... et rien n'est prévu pour augmenter les minima sociaux et les bas salaires. Un ministre socialiste des finances fera bénéficier d'une diminution d'impôt de plusieurs dizaines de millions un grand couturier alors que pour le travailleur "en galère" ce seront les huissiers.
Il faut exiger notre dû, et non pas subir cette véritable machine à exclure, à dégrader les conditions de travail et à réduire les salaires qu'est le PARE et plus largement la refondation anti-sociale du patronat.
Relou
Saint-Ouen Luttes n°8 du 5 novembre 2000
RATP : il y a de la police... mais où est la justice ?
Jean-Charles a été arrêté en décembre 1997 par cinq agents de sécurité (GPRS qualifiés "Rambos du métro") pour la diffusion d'un tract réclamant l'accès au service public des transports pour tous, an particulier pour les travailleurs sans emploi et les précaires à la recherche d'un travail, obligés d'effectuer des démarches administratives. Allocataire du RMI, il a été condamné à une amende de 2650 F, soit plus d'un mois de son revenu, et on lui refuse l'aide juridictionnelle. Non seulement, on voudrait financièrement l'empêcher de se défendre mais il est verbalisé pour " propagande et distribution de tracts ", une réglementation instaurée en 1942 par le régime de Vichy que la RATP continue d'appliquer.
Relou
Saint-Ouen Luttes n°7 du 30 septembre 2000
CONVENTION DE L'UNEDIC
Patronat et gouvernement complices
L'accord scélérat conclu entre le patronat et une partie des syndicats sur l'assurance-chômage représente une nouvelle étape dans l'offensive générale contre l'ensemble des conditions d'existence des travailleurs. Il prévoit entre autres :
&emdash; la "privatisation" du service public de l'emploi, l'ANPE (l'Etat) devenant un sous-traitant de l'UNEDIC (donc du MEDEF et des syndicats qui ont signé) ;
&emdash; la mise en place de contrats précaires de 2 à 5 ans qui remettront en cause les CDI ;
&emdash; la mobilité forcée qui transformera les salariés en travailleurs itinérants sous-payés.
Il est déjà clair que ce qui se mettra en place à partir de janvier 2001, c'est un arsenal important contre les chômeurs et tous les travailleurs. Le MEDEF veut réduire le coût du chômage en limitant l'accès des privés d'emploi à l'indemnisation, mais aussi disposer d'une main-d'¦uvre corvéable, contrainte d'accepter n'importe quel petit boulot mal payé et à se soumettre à plus de mobilité et de flexibilité, et donc abaisser le coût du travail.
Mais plus largement c'est sur les conditions de travail et les salaires qu'il s'agit de faire pression en les rendant plus précaires. Une telle offensive succède à la mise en place des 35 heures qui a déjà servi à imposer le blocage des salaires, flexibilité et précarité toujours sous le prétexte de la lutte contre le chômage et de l'abaissement du temps de travail.
Défenseur du capital et maître d'¦uvre des attaques successives imposées aux salariés, il ne faut pas attendre de la prétendue "impartialité" de l'Etat, même gouverné par la gauche, qu'il impose quoique ce soit aux patrons. Tout juste, les municipales approchant accordera-t-il un peu plus de temps pour que les partenaires sociaux se mettent d'accord sur une version édulcorée de l'accord. Si les travailleurs, avec ou sans emploi, ne se mobilisent pas pour résister, le patronat pourra imposer son projet "aménagé" par le gouvernement comme il l'a fait avec les 35 heures.
Relou
Saint-Ouen Luttes n°6 du 21 Juillet 2000
REFORME DE L'ASSURANCE CHOMAGE
Non à la précarité à perpétuité
Profitant de la renégociation de la convention UNEDIC, le MEDEF, l'organisation patronale, milite depuis des mois pour "la refondation sociale". De quoi s'agit-il ? Après l'offensive patronale sur les 35 heures, pilotée par le Ministre du travail socialiste, Martine Aubry, qui vise à imposer la flexibilité et la baisse des salaires, le MEDEF entend généraliser l'abaissement salarial et la précarité sous prétexte de sauver le système d'assurance-chômage, l'UNEDIC.
Remplacer les chômeurs par des précaires pauvres ?
Le dispositif du MEDEF est à deux volets. Le PARE (plan d'aide au retour à l'emploi) vise à imposer une nouvelle brèche dans le dispositif d'indemnisation des chômeurs. En 1992 c'est le gouvernement socialiste de Bérégovoy qui avait mis en place 1'allocation unique dégressive. Martine Aubry avait décrété à cette date qu'un chômeur pouvait être radié au premier refus d'emploi. Mais la résistance des chômeurs en avait fait reculer l'application par les ASSEDIC. Cette fois les sanctions seront progressives. Après 6 mois d'indemnisation, un chômeur ayant refusé entre 1 et 4 propositions d'embauche encourra les sanctions suivantes : lettre de rappel, baisse de 20 %, suspension, puis suppression des allocations. A noter que si 55 % seulement des chômeurs étaient indemnisés en 1993, seules 41 % le sont actuellement. Plus de 80 % touchent moins du SMIC et la moitié, moins de 4 700 F. C'est le retour au travail forcé, l'obligation pour le travailleur de vendre sa force de travail aux conditions imposées par le patron. C'est la voie à l'abaissement de tous les salaires, car les rémunérations des précaires seront prétexte à une réduction des autres rémunérations.
Des travailleurs jetables ?
Le deuxième dispositif du MEDEF est de vouloir imposer des contrats d'une durée déterminée de 18 mois à 5 ans. Avec l'abandon des contrats à durée indéterminée (CDI) ce serait la généralisation de la précarité. De plus, la menace de ne pas renouveler les contrats pèserait sur la combativité des travailleurs. Un des aspects les plus répugnants du PARE est de vouloir culpabiliser les chômeurs. Si les travailleurs sont chômeurs ? C'est de leur faute alors que ce sont les patrons qui licencient ! D'après le PARE, les chômeurs devront proposer "un plan d'action personnalisé" pour retrouver du travail, il leur faudra prouver leurs compétences pour être employables, la formation étant à la charge du salarié pour développer son "employabilité", la vie du travailleur, selon le patronat, devrait aller d'emploi précaire, en passant par des stages de formation, en attendant une retraite à des taux minables, car elle sera calculée à partir de salaires au rabais. Le patronat, lui, ne s'est pas oublié. La baisse des contributions des employeurs leur permettrait d'économiser de 36 à 42 milliards sur 2 ans. De plus, les employeurs, sous prétexte de favoriser la réinsertion, toucheraient des subventions dégressives de l'Etat pendant 3 ans, se montant à 20 à 40 % du salaire d'un travailleur retournant au travail !
Des syndicats mous !
Le MEDEF a brandi la menace de se retirer des discussions et les syndicats, devant le danger d'être écartés de la gestion de l'UNEDIC, ont fait profil bas. C'est un comble, car l'argent de l'UNEDlC provient pour une grande partie des cotisations salariales. C'est du salaire différé, redistribué sous forme d'allocations chômage. La CFDT de Notat et la CFTC approuvent ce plan contre les intérêts des travailleurs. CGT, FO et la CGC s'étaient empressés de prendre place autour du tapis vert. Mais face au mécontentement des syndiqués et des associations des chômeurs, ils ont cessé d'y participer. Même le syndicat des cadres, la CGC a senti la réprobation de ses adhérents menacés d'accepter, comme tout le monde, n'importe quel sale petit boulot. Thibault, secrétaire général de la CGT, se dit prêt " à informer, à intervenir auprès du gouvernement". FO et la CGC condamnent les propositions du MEDEF. Mais ces protestations sont purement verbales et inefficaces.
Comme en 95, oui mais en plus fort.
Oui, la convention doit être validée par les pouvoirs publics. Mais peut-on compter sur le gouvernement de la gauche plurielle, sur son Parlement à majorité de gauche, pour défendre les chômeurs ? Il ne faut pas se leurrer ! Pas plus que sur les coups de gueule de Robert Hue, "le patron" du PCF, qui prétend avoir imposé un "choc frontal" à Seillières, le patron des patrons, lors d'un tête-à-tête. Ce qui fera reculer le MEDEF et ses alliés du gouvernement, c'est la mobilisation de tous les travailleurs du privé et du public, avec ou sans emploi.
Relou
Saint-Ouen Luttes n°5 du 23 Juin 2000
SAINT-OUEN - NOUVELLE EXPLOITATION
Marie, "esclave moderne" en lutte.
De 1996 à janvier 2000, Marie* vient de subir ce nouveau type d'exploitation, "l'esclavage moderne". Originaire d'Afrique, elle est arrivée au milieu des années 80 pour poursuivre ses études. Après avoir obtenu ses diplômes, la Préfecture a refusé de lui délivrer une carte de séjour. Mais ayant étudié et vécu en France pendant 10 ans, Marie ne souhaite pas quitter l'hexagone. Par le biais de petites annonces, un habitant de Neuilly lui propose de l'employer pour garder sa mère quinquagénaire. Il sait qu'elle n'a pas de titre de séjour mais se propose de faciliter sa régularisation. Pendant un an, elle s'occupera de la veille dame dans son F4 des quartiers riches de Paris. Puis, son employeur déménagera mère et employée de maison à Saint-Ouen dans un deux-pièces. Pendant toute cette période, elle va vivre et dormir dans la pièce principale pour s'occuper de la mère qui est délaissée par son fils. En outre, malgré ses promesses, l'employeur n'a pas régularisé sa situation. Pourtant elle va s'occuper de la mère seule qui « n'avait plus qu'elle au monde ». C'est Marie qui appellera le SAMU pour emmener la vieille dame malade à l'hôpital où elle mourra. Son fils refusait de le faire jugeant qu'elle n'avait pas besoin de soins.
Trois jours après l'enterrement, le fils arrive avec le propriétaire du logement pour récupérer le logement. Marie proteste, mais son employeur lui signifie qu'ils n'ont signé aucun contrat et qu'elle doit maintenant partir. Si elle les écoute, Marie se retrouve alors sans droit aucun, sans logement, sans travail, sans papiers. Tout d'abord désemparée, elle décide de faire face et prend contact avec les syndicats, associations et services sociaux. Un syndicat CFDT l'accompagne dans une procédure aux prud'hommes contre ce néo-esclavagiste. Le DAL l'aide pour son logement et pour réouvrir l'électricité que le propriétaire a coupée afin de faire pression pour que Marie parte. Elle finit par obtenir après quinze années de présence en France, un récépissé de 3 mois qui lui permet de travailler. Ce "fait divers" rappelle les conséquences désastreuses des lois sur l'immigration qui mettent à la merci des employeurs les travailleurs immigrés. Mais Marie a décidé de lutter.
Laurent
* A sa demande l'anonymat a été préservé.
Saint-Ouen Luttes n°5 du 23 Juin 2000
Le MEDEF en veut toujours plus...
Si les chômeurs et les précaires ont appelé à manifester le samedi 20 mai, c'est qu'ils ont bien des raisons de ne plus supporter la situation qui leur est faite, pas plus que les menaces que les patrons font peser sur les négociations de l'UNEDIC.
La convention UNEDIC vient en effet à expiration le 30 juin. Alors que les ASSEDIC n'indemnisent que 40 % des chômeurs, que les travailleurs précaires ne le sont pas, le MEDEF tente d'imposer encore plus de précarité à l'ensemble des travailleurs.
A la place des CDI, ils voudraient imposer des contrats de travail de 5 ans, ainsi les patrons n'auraient plus à licencier ni à payer d'indemnités.
D'autre part, l'indemnisation du chômage ne serait plus qu'un " contrat d'aide au retour à l'emploi ". Il serait établi un bilan de compétence pour chaque chômeur, suivi d'une proposition d'emploi ou de stage. Les indemnités seront supprimées en cas de refus afin d'obliger les sans-emploi à accepter des sales boulots payés au rabais, sous la menace de la pénalisation financière d'être radiés des ASSEDIC. Le patronat prétend faire la différence entre les " mauvais chômeurs ", les fainéants qui profiteraient du système, et les bons, qui accepteraient n'importe quel emploi à n'importe quel salaire.
L'objectif du patronat, avec la complicité du gouvernement en renforçant la pression sur les chômeurs, est d'accroître la flexibilité des salariés, de disposer d'une main-d'oeuvre de plus en plus précaire, sous-payée, non indemnisée.
Les profits patronaux sont en hausse, le budget de l'Etat en excédent, les caisses de l'UNEDIC sont pleines. Les projets du MEDEF sont scandaleux. Certains syndicats protestent en parole mais n'envisagent pas de riposte efficace à ces menaces. S'ils ne veulent pas en subir les conséquences catastrophiques, les travailleurs en activité et ceux privés d'emploi devront s'y opposer énergiquement.
Saint-Ouen Luttes n°4 du 20 mai 2000
SAINT-OUEN
Les « Restos du Coeur » ne chôment pas
Ouverts en décembre 1997, les " Restos " de Saint-Ouen distribuaient de la nourriture à 450 familles (environ 1800 personnes) pour une période d'hiver de 3 mois. Ce chiffre a augmenté d'une cinquantaine de familles en 2 ans. Et 1999 a vu arriver de plus en plus de jeunes. Les critères d'inscription sont fixés pour une personne seule à 2800 F maximum, après avoir payé son loyer, charges comprises. Les " Restos " sont ouverts aussi de la mi-mai à fin juin et de mi-septembre à fin octobre. Durant cette période, pour en bénéficier, il faut que les ressources de la personne ne dépassent pas 1400 F. Cela touche environ 250 personnes sur Saint-Ouen. Durant les périodes d'ouverture, une quinzaine de bénévoles participent quotidiennement à la distribution, 5 jours sur 7. La France fait partie des pays les plus riches de la planète. Mais pour nourrir ses habitants, on doit faire appel à la générosité. Il faut inverser le cours des choses, que les travailleurs puissent avoir un salaire correct pour se nourrir, et pas aux " Restos du Coeur ".
Koé et Relou
Saint-Ouen Luttes n° 2 du 7 mars 2000
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