Saint-Ouen Luttes
SAINT-OUEN - RUE PASTEUR
A petits propos de la Maison de quartier...
Nous sommes en Novembre 96, les associations DAL, Echanges et le syndicat CNT 93 cherchent un local à St Ouen et démarchent en vain les pouvoirs publics, notamment pour faire du 6 rue Pasteur une maison de quartier. Un matin d'automne, nous pénétrons dans cette superbe demeure bourgeoise, vide depuis de nombreuses années, et située dans le quartier Garibaldi, où plusieurs d'entre nous habitent. Comme les circuits électriques et les arrivées d'eau ont été sabotés pour rendre le lieu inhabitable, nous changeons de destination pour le 31 rue Farcot où une usine désaffectée accueille parfois des sans abris. Ces 500 m2 appartiennent à une famille de Neuilly-sur-Seine, nous en avons besoin et pas elle. Cette adresse abritera 2 ans 1/2 des activités syndicales, associatives, festives, militantes. Elle servira également, et par la force des choses, de résidences temporaires à de nombreuses familles ou individus exclus du logement social. Le constat du succès de ce lieu n'est plus à faire, il est devenu un lieu de vie et de luttes dans un environnement triste et mort. Mais, incité par la mairie, le propriétaire obtiendra notre expulsion en août 99.
Pendant ce temps, courant 98, qu'est devenue le 6 rue Pasteur ? Et bien la mairie a choisi d'en faire ce pourquoi nous l'avions sollicitée, c'est-à-dire une maison de quartier. La maison a été réhabilitée, aux frais du contribuable et va accueillir des activités municipales. Seulement, et suite à l'expulsion de la rue Farcot, le problème de locaux associatifs refait surface. Après un an d'activités en dessous de sa capacité, la mairie décide de fermer le 6 rue Pasteur pour un an encore afin d'y procéder à de nouveaux travaux d'un montant de l'ordre de 3 millions 500 mille francs. Enlever les anciennes tomettes, détruire le superbe parquet en chêneŠ on ne voit pas l'utilité de ces travaux si ce n'est refaire une nouvelle inauguration à la veille des municipales et empécher que les habitants et associations du quartier puissent avoir un lieu où se retrouver. En effet, la Mairie a refusé d'ouvrir les portes de cette maison à l'association Echanges.
L'expérience des locaux associatifs de la rue Farcot a conduit la mairie à reprendre l'idée à son compte, et c'est tant mieux, mais nous ne pouvons prétendre à aucun espace dans une maison de quartier initiée grâce à cette réquisition ?
N'aurons-nous que ce que nous prendrons ?
Alice
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