Saint-Ouen Luttes n° 4 - 20 mai 2000
Valéo, Alstom, partout : Les travailleurs contre les profiteurs de l'amiante. Saint-Ouen, Lycée Blanqui : Un professeur poursuivi en justice par sa direction. Saint-Ouen : Les licenciements à l'Alstom. Bréves : Travailler pour gagner sa vie, pas pour la perdre ! - Une vie de chien. Histoire sociale - Découvrez la Commune de Paris. L'éditorial : Le MEDEF en veut toujours plus... Sur un seul fichier : Tous les articles du numéro 4

Travailler pour gagner sa vie, pas pour la perdre !

 

Après une douzaine de jours, la grève des convoyeurs de fonds continue. Malgré, la gêne occasionnée par l'absence de monnaie aux distributeurs, les travailleurs se sentent solidaires des grévistes. Pour 6500 francs par mois, risquer sa peau pour transporter les milliards des banquiers et des grandes surfaces, ce n'est pas une vie. Ils ne sont pas les seuls à avoir un métier à risque. Le bâtiment a fait 174 morts par an en 1997, les transports et la manutention 135, la métallurgie 76, etc. et pour des salaires qui mériteraient d'être augmentés d'au moins 1500 francs comme le demandent les convoyeurs de fonds. Les milliards de profits peuvent servir à améliorer les conditions de travail et la vie des travailleurs. Une poignée de salariés a le pouvoir de bloquer la machine économique des patrons. Or, les travailleurs ne sont pas une poignée, ils font tout marcher et peuvent tout changer.

Léo

Une vie de chien.

L'explorateur polaire Amundsen obtenait les meilleurs rendements avec ses chiens en leur faisant tirer les traîneaux seulement 6 heures par jour et reposer 18 et en leur accordant le repos hebdomadaire. En somme, la semaine de 36 heures ! Amundsen n'aurait jamais eu l'idée d'annualiser le temps de travail des chiens, les faisant travailler, par exemple, trois semaines d'affilée 48 heures en six jours, suivies d'une semaine de repos. Ce qui a été obtenu par les chiens de traîneaux d'Amundsen en 1911 ne l'est toujours pas pour les hommes de l'an 2000.

Léo

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