EDITORIAL
Depuis plus d'un mois, au prix de plus de cent morts et de milliers de blessés, les Palestiniens révoltés s'opposent à l'armée israélienne. Ils ont raison de se soulever, de ne plus vouloir croupir dans les camps de réfugiés, certains depuis 1948, date de création de l'Etat d'Israël.
Fuyant l'Europe, l'antisémitisme, les pogroms, les Juifs s'installèrent en Palestine où les habitants n'étaient pour rien dans les horreurs qu'ils avaient subies. Au lieu de proposer une entente fraternelle aux travailleurs arabes, les nationalistes juifs, les sionistes qui se prétendaient socialistes, pratiquèrent la politique du "pousse toi de là que je m'y mette" au travers de guerres successives avec l'appui de l'impérialisme américain. L'Etat d'Israël devint le gendarme du Moyen-Orient.
La révolte des pierres de 1967 à 1993 déboucha sur la création de "territoires autonomes" ou les Palestiniens restèrent parqués sous surveillance militaire israélienne et de l'autorité palestinienne d'Arafat. Arafat, ce nationaliste palestinien ne rêve que d'un état fantoche, un micro-état à Gaza et en Cisjordanie, avec l'appui des Etats arabes qui soutiennent les Palestiniens en parole mais les ont massacrés à plusieurs reprises, car, par contagion, la révolte menaçait leur propre régme.
Le Hamas (les intégristes) tente de profiter de la perte de crédit d'Arafat pour transformer la révolte sociale et politique en guerre religieuse. En Europe, les intégristes, l'extrême droite et autre salopards ont mis le feu à des synagogues sous prétexte de solidarité avec les palestiniens.
Cette politique d'attentats aveugles est la même que celle pratiquée par l'OLP et le Hamas. Elle creuse le fossé entre juifs et arabes et jette les juifs d'Israël dans les bras de l'extrême droite israélienne de Sharon.
La seule issue à la révolte légitime des Palestiniens est de chercher le soutien de ses véritables alliés, les pauvres et les travailleurs arabes et juifs pour abattre les régimes dictatoriaux du Moyen-Orient et en finir avec les exactions de cet Etat d'Israël qui se dit démocratique et qui voudrait transformer les petits-enfants des rescapés du génocide nazi en gardiens de ghettos palestiniens.
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