Saint-Ouen Luttes n° 6 - 21 juillet 2000
A Saint-Ouen, Il n'y a pas de Tziganes heureux - Saint-Ouen : PCA Citroen condamné Alstom : Attention, voilà les 35 heures ! - Réforme de l'UNEDIC : Patrons et gouvernement complices L'éditorial : Les Cellatex ont eu bien raison - Sur un seul fichier : Tous les articles du numéro 6

CONVENTION DE L'UNEDIC

Patronat et gouvernement complices

L'accord scélérat conclu entre le patronat et une partie des syndicats sur l'assurance-chômage représente une nouvelle étape dans l'offensive générale contre l'ensemble des conditions d'existence des travailleurs. Il prévoit entre autres :

&emdash; la "privatisation" du service public de l'emploi, l'ANPE (l'Etat) devenant un sous-traitant de l'UNEDIC (donc du MEDEF et des syndicats qui ont signé) ;

&emdash; la mise en place de contrats précaires de 2 à 5 ans qui remettront en cause les CDI ;

&emdash; la mobilité forcée qui transformera les salariés en travailleurs itinérants sous-payés.

Il est déjà clair que ce qui se mettra en place à partir de janvier 2001, c'est un arsenal important contre les chômeurs et tous les travailleurs. Le MEDEF veut réduire le coût du chômage en limitant l'accès des privés d'emploi à l'indemnisation, mais aussi disposer d'une main-d'¦uvre corvéable, contrainte d'accepter n'importe quel petit boulot mal payé et à se soumettre à plus de mobilité et de flexibilité, et donc abaisser le coût du travail.

Mais plus largement c'est sur les conditions de travail et les salaires qu'il s'agit de faire pression en les rendant plus précaires. Une telle offensive succède à la mise en place des 35 heures qui a déjà servi à imposer le blocage des salaires, flexibilité et précarité toujours sous le prétexte de la lutte contre le chômage et de l'abaissement du temps de travail.

Défenseur du capital et maître d'¦uvre des attaques successives imposées aux salariés, il ne faut pas attendre de la prétendue "impartialité" de l'Etat, même gouverné par la gauche, qu'il impose quoique ce soit aux patrons. Tout juste, les municipales approchant accordera-t-il un peu plus de temps pour que les partenaires sociaux se mettent d'accord sur une version édulcorée de l'accord. Si les travailleurs, avec ou sans emploi, ne se mobilisent pas pour résister, le patronat pourra imposer son projet "aménagé" par le gouvernement comme il l'a fait avec les 35 heures.

Relou

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