Saint-Ouen Luttes n° 5 - 23 juin 2000
Réforme de l'assurance-chômage : Non à la précarité à perpétuité - Alstom : Le gouvernment agit pour diviser ! Saint-Ouen - Nouvelle exploitation : Marie, "esclave moderne" en lutte - Saint-Ouen : La carte du tertiaire Saint-Ouen - Bréves : Les assitantes sociales en ont marre - Ce week-end, enlivrez-vous ! L'éditorial : A qui profite le crime ? - Sur un seul fichier : Tous les articles du numéro 5

ALSTOM

Le gouvernement agit... pour diviser !

Alors qu'un appel était lancé par les syndicats dans toutes les usines Alstom pour manifester contre les licenciements, deux nouvelles tombaient à point nommé. D'abord la publication des "résultats" du groupe par Pierre Bilger, le PDG : "carnet de commandes élevé", "résultat hors Energie : +23%", "bénéfice par action : +40%". Notre patron ajoute même : « grâce à l'intégration complète de Alstom Power, Alstom bénéficiera totalement du redressement et des synergies potentielles de cette activité ». Bref, en rachetant dans ABB-Alstom-Power la part de ABB, Alstom s'attribue à l'avance la totalité des avantages en termes de bénéfices que constitueront les 10 000 licenciements programmés ! Voilà pour le patronat. Mais le gouvernement n'a pas voulu être en reste ! Le Comité interministériel pour l'aménagement du territoire venait, de son côté, d'annoncer la répartition de sommes allouées par Bruxelles et par Paris. Belfort se voyait attribuer une des "aides" les plus importantes, au titre de la reconversion industrielle pour plus d'un millier d'emplois : 196,5 millions de francs. Et l'agglomération de Roubaix avait également sa dotation (l'usine Alstom de Lys-Lez-Lannoy, en particulier, est menacée de fermeture).

Ainsi, les tracts syndicaux qui proclamaient lors de la manif précédente : « les pouvoirs publics, le gouvernement sont placés face à leur responsabilité, ils ne peuvent s'y soustraire... », avaient leur réponse. Le gouvernement n'avait pas l'intention du tout de se soustraire à ses responsabilités... d'état-major de la bourgeoisie. Il prévoit les futures reconversions industrielles, comme si celles-ci étaient possibles, ce qui autorise du même coup les suppressions d'emplois contre lesquelles nous nous battons. Nous devons donc lutter contre le patronat ET contre le gouvernement. Avec les mêmes revendications : Non au chômage, non aux licenciements !

Loïc

 

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