Saint-Ouen Luttes

Sommaire du n° 10 du 1er février 2001

Ras le bol des miettes !!!, Que peut faire une municipalité contre le chômage ?, Office HLM de Saint-Ouen : Refus de logement au nom de la mixité sociale !, Alstom : Recul partiel de la Direction - Deux travailleurs en correctionnel, Grève du personnel des cantines, Accords Unedic : Le PARE ne profite qu'aux patrons !, L'éditorial : Face aux attaques du MEDEF et du gouvernement, Va-t-on en rester là  ? Tous les articles du n°10

Ras le bol des miettes !!!

Le Gouvernement se fout de nous ! Il vient d'attribuer "généreusement" :  une "augmentation" de 2,2% des minima sociaux. Mais c'est très exactement le montant de l'inflation pour l'année écoulée. Donc aucune augmentation réelle, même minime, pour les minima sociaux !  une "prime de Noël" de 1 000 F aux allocataires du RMI, de l'ASS (Allocation spécifique de solidarité) et de l'AI (Allocation d'insertion). Les Rmistes auront une "rallonge" en fonction de leur situation de famille : 1 500 F pour un couple ou une personne isolée avec un enfant, 3 000 F pour une personne seule avec 5 enfants. Le compte n'y est pas.

Rien pour les 450 000 jeunes de moins de 25 ans, qui ne sont pas indemnisés par les ASSEDIC ou n'ont jamais travaillé, et qui sont exclus du RMI. Rien pour les "travailleurs pauvres" (1,3 millions en France en 1996 combien en 2000 ?) : des gens qui travaillent, mais qui retirent de leur travail moins de 3500 F par mois pour une personne seule, moins de 7350 F pour un couple avec deux enfants (ce qui fait, avec les enfants, plus de 3 millions de personnes concernées).

Avec des chiffres officiels du chômage optimistes qui ne sont là que pour masquer la réalité et la précarisation croissante, car de plus en plus de travailleurs sont en CDD et même en CDI mais à temps partiels bien souvent pour des salaires inférieurs à 4000 f. Les inégalités se creusent ! Les travailleurs ne sont pas dupes. Le patronat et le gouvernement qui gère ses affaires en ce moment se moquent de nous en nous distribuant des miettes. Ce qu'il nous faut, tout de suite, c'est la suppression du travail précaire, mais surtout un vrai travail avec un salaire digne de ce nom, pour toutes et tous.

Relou

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